Visite surprise !

Tsukiyo arriva à l'académie Cross à l'aube, aux alentours de cinq heures, six heures. Elle descendit de la voiture, et traversa la grande allée magnifiquement fleurie, décorée d'arbres et de statues, pour rejoindre son pavillon : celui de la Lune. Les terres autour de cette allée s'étendaient sur des kilomètres, mais cela ne la surprit pas, car, cette académie faisait partie des plus réputées et grande du Japon.

Tsukiyo rentra dans le hall, qui ressemblait plus à l'entré d'un château qu'à autre chose. De massifs escaliers aux deux extrémitées de la pièce, menant soit à l'aile Ouest, soit à l'Est. Il y avait quatre vampires, qui iraient sûrement ce coucher après les cours qu'ils venaient de subire. Ainsi qu'un hommes plus âgé, qu'elle pensa être le directeur.
Elle ouvrit la bouche pour les saluer, et leur dit :

- Bonjour... Et bonne journée à tous !

Le tout avec un sourire, le ton léger.
L'homme s'approcha d'elle, l'acceuillant chaleureusement, puis il lui tendit un papier. Celui-ci était recouvert des indicatons qui l'amèneraient à son dortoir.

Tsukiyo ne mit pas longtemps pour trouver son dortoir. Ayant demandé à être la colocataire de Rima, elle avait été ravie que cela fut accepté. Lorsqu'elle rentra, elle vit trois lits.

* Je me commande si il y a une autre colocataire ? *

En entrant, elle se laissant littéralement tomber sur le lit du milieu. Elle pria pour que ce ne soit pas celui de Rima. Car elle savait, que son lit et son oreiller étaient, pour celle-ci, sacrés.

Tsukiyo ne reconnut pas le parfum de Rima, mais elle sentit une odeur plus masculine. Ce ne serait donc pas une colocataire qui partagerait sa chambre, mais un colocataire. Se relevant aussitôt, elle rangea ses affaires où il restait de la place. Malgré la fatigue dû au voyage, elle décida d'aller faire un visite surprise à Rima. ( Qui ne savait pas que son amie c'était inscrit à l'académie. ) Elle vit sur une table de nuit, un paquet de mikado.

* Voilà une chose qui n'a pas changé et qui ne changera jamais. *

Un agenda traînait aussi sur la table, sûrement celui de ses rendez-vous professionnels. Elle en avait d'ailleurs un pour aujourd'hui.

" 9 heures, rue Tokoto, bâtiment 43, 10° étage. "

Tsukiyo écrivit l'adresse sur un bout de papier, sortit, appela un taxi et donna le papier de la destination désirée. Arrivée sur les lieux, devant un immeuble d'environ trente étages, une pensée bizarre la traversa, comme ça pouvait quelque fois lui arriver :

* Si quelqu'un monte tout en haut de cet immeuble, par les escaliers, au bout de cette ascension, il aura perdu dix kilos, desséché, et mort, sous l'effort que ça lui aura demandé. *

Heureusement lorsque Tsukiyo rentra dans le bâtiment, elle vit son sauveur ... un ascenseur. Elle rentra, sélectionna l'étage, attendit, sortit, poussa la porte. Et entendit un homme crier :

- Glamour ! Absolument glamour ! ... C'est parfait, mon chou ! le tout sur un ton absolument ridicule.

Tsukiyo passa la tête entre la porte d'où provenaient les cris. Elle avisa un homme un train de s'agiter dans la pièce, un grand sourire aux lèvres. Il y avait aussi une belle jeune fille qui mangeait simplement des mikado.

- Yo, glamour Rima ! lança-t-elle, amusée, le ton joyeux.

Rima soupira.
Elle repensa à ce jour précis, aujourd'hui, et le trouva d'une monotonie agaçante. Les cours, sa " journée-nuit " . Puis sa " nuit-journée " qui était d'ailleurs retardée par ce rendez-vous. Un nouveau contrat, un nouveau photographe. Celui-ci était d'ailleurs exubérant.
Lorsqu'elle était arrivée, il avait " danser " vers elle, tout joyeux, lui avouant qu'il était un de ses fans. Il l'avait ensuite fais asseoir devant son bureau. Puis, ils avaient discutés de son contrat, lui, vantant ses mérites en énumérant toutes les stars qu'il avait photographié, elle, le regardant papillonner des yeux et agiter les mains, en se demandant si elle n'aurait pas mieux fait de suivre ses amis dans le salle commune, ou elle aurait discuté, ou plutôt écoutée les autres, ensuite elle serait aller se coucher dans sa chambre, que dorénavant, elle partageait avec Kain.
Voyant qu'elle ne lui prêtait qu'une attention superficielle et que, forcément, elle n'allait pas accepter ce contrat, il se leva et se mit a tourner autour d'elle, pour l'examiner sous toutes les coutures en la complimentant.
Soupirant de nouveau, elle tira de son sac un paquet de mikado, qu'elle commença de manger en pensant à son lit qui n'attendait qu'elle. Elle n'entendit pas le bruit de la porte qui s'ouvrait. En revanche, elle entendit parfaitement, et reconnut, la voix amusée de son amie.

- Yo, glamour Rima !

Se retournant vivement, elle regarda entrer son amie. Puis, n'y tenant plus, elle se leva et alla la serrer dans ses bras. Elle était tellement contente de la revoir ! Lorsqu'elle était partie pour la Cross Academy, la laissant derrière elle, elle ne c'était jamais vraiment pardonnée.

- Tsuki ... murmura-t-elle, la voix vibrante d'émotion, tu m'as tellement manquée !

Ce moment intense fut interrompu par le " tic " d'un appareil photo mit en branle. Se retournant vivement, elle dévisagea le photographe dont elle avait déjà oublié le nom. Celui-ci balbutia quelques excuses minables devant la profondeur du regard, devenu glacé, du mannequin.
Sentant monter la colère, pourtant assez rare chez elle, elle lui lança sèchement, tout en tirant son amie par le bras, vers la sortie :

- Ce contrat ne m'intéresse plus. Plus du tout. Aller vous plaindre à mon agent si vous n'êtes pas content !

Sur ce, elle fit une sortie théâtrale, comme savent le faire les mannequins.

Tsukiyo était ravie que son amie l'accueille avec tant de sentiments. Elle allait lui expliquer la raison de sa présence en ce lieu : le fait qu'elle fut acceptée à l'académie Cross. Mais un bruit désagréable venant du photographe l'interrompit avant même qu'elle ne puisse ouvrir la bouche.

Tsukiyo et Rima dirigèrent leurs deux regards froids sur l'homme responsable de leur mécontentement. Elle, elle réussit à garder son calme :

* Ce n'est qu'un humain stupide. *

Ce qui ne fut pas le cas de Rima :

- Ce contrat ne m'intéresse plus. Plus du tout. Aller vous plaindre à mon agent si vous n'êtes pas content !


Rima lui agrippa le bras, et elles se retrouvèrent devant la cage d'ascenseur en moins de temps qu'il n'en faut pour dire " Glamour ! " . Elles appuyèrent en même temps sur le bouton pour appeler l'appareil, ce qui provoqua un sourire amusé sur le visage des jeunes filles. Une question pompeuse sortie des baffes de l'ascenseur ; Où désirez vous aller ? accompagnée de la petite mélodie qui va bien.

Tsukiyo pensa, en entrant à l'intérieur :

* T'es de la police ?! En plus, il faut appuyer sur le bouton, autant dire que tu sers à rien, vieux. *

Elles étaient désormais à l'extérieur du bâtiment.

- On va pouvoir causer tranquille.

Elle poursuivit en expliquant à Rima, qu'il y a deux semaines, elle avait demandé à être transférée à l'Académie Cross, pour de multiples raisons ; Rima, bien sûr, mais aussi pour le pacifisme de l'établissement. Tout en discutant, les demoiselles remontèrent la ville pour retourner à l'Académie.
Rima écoutait Tsukiyo avec intérêt, tout en mangeant son paquet de mikado, qu'elle partageait avec cette dernière. Cela dit, elles venaient de subir une rude nuit entre cours pour l'une, et débarquement pour l'autre. Elle décidèrent de prendre un taxi. L'attente ne fut pas longue, et une voiture s'arrêta devant elles en douceur.
Assez normale, Rima étant l'une des mannequins les plus en vogue du moment. Lorsqu'elles rentrèrent dans le véhicule, Tsukiyo ne put retenir sa curiosité plus longtemps.

- Le directeur est jeune, non ? Combien êtes vous dans la Night Class ? Et dans la Day ? Non, en faite, dans l'Académie entière ? Tu as un petit ami ? Tu aimes bien les cours ? Les préfets/gardiens sont au courant pour nous ? La gardienne a l'air gentille, et le gardien est beau goss, tu ne trouves pas ? Le Pavillon du Soleil, est-t-il aussi grand que celui de la Lune ? Dans notre chambre - au faite, je partage la tienne - y a t-il un autre colocataire ? Il ou elle s'appelle comment ? Je crois que c'est un homme, j'ai sentie un autre parfum que le tien, plus fort, plus masculin ? Il est sympa ? Tu l'aime bien....

La colère de Rima l'avait désertée. L'incident c'était même effacé de sa mémoire. Etant douée pour effacer les événements sans importances. Elle était plus concentrée sur sa meilleur amie qu'elle venait de retrouver.
Et puis, poser pour des bottes, elle l'avait déjà fait, et en plus, elles étaient plus jolies que celles que cette marque proposait. Son agent allait grogner, tant pis ...

- On va pouvoir causer tranquille, lui assura son amie.

Rima fut enchantée d'apprendre que Tsukiyo allait désormais résider à l'académie Cross.

Elles montérent dans un taxi. Tsukiyo se retourna vers elle, après quelques micro-secondes de silence, le regard brillant de curiosité. Alors, Rima sentit poindre la migraine.

- Le directeur est jeune, non ? Combien êtes vous dans la Night Class ? Et dans la Day ? Non, en faite, dans l'Académie entière ? Tu as un petit ami ? Tu aimes bien les cours ? Les préfets/gardiens sont au courant pour nous ? La gardienne a l'air gentille, et le gardien est beau goss, tu ne trouves pas ? Le Pavillon du Soleil, est-t-il aussi grand que celui de la Lune ? Dans notre chambre - au faite, je partage la tienne - y a t-il un autre colocataire ? Il ou elle s'appelle comment ? Je crois que c'est un homme, j'ai sentie un autre parfum que le tien, plus fort, plus masculin ? Il est sympa ? Tu l'aime bien....

Elle avait ouvert la bouche pour répondre à la première question, mais la jeune fille ne lui en avait pas laissé le temps, qu'elle enchaînait déjà avec une autre question. Ce manége se répéta trois fois, puis, lassée, Rima abandonna. Décidant, elle aussi, de passer à l'attaque.

Levant la main droite bien à plat, qu'elle brandit devant le visage de Tsukiyo, l'interrompant en plein milieu d'une question sur son colocataire, elle lui enfonça du même mouvement, avec sa main gauche, trois mikados dans la bouche, avec l'espoir de la faire taire.

- STOP ! ajouta-t-elle, devant le visage héberlué de son amie. - Oui, il est jeune. Je ne sais pas. Je na sais pas non plus. Franchement, qu'est ce que ça peu faire ? Non. Barbant. Oui, ils le sont. Si, je trouve aussi. Oui, se sont les mêmes bâtiments. Oui. Kain Akatsuki. C'est, en effet, un homme. Oui, du moins, il a l'air, acheva-t-elle, d'une traite en reprennant son souffle.

Elle avait oublié à quel point son amie était ouverte, sociable, loquace, et curieuse. Un sourire aux lévres, elle se retourna vers Tsukiyo, et soudain, l'illumination la frappa.

* Mais oui ! Je me souviens, à présent ... C'est elle qui m'a déjà parler de Kain ! *

C'était peut-être pour ça que Tsukiyo était maintenant plongée en pleine réflexion.
Hé oui, Rima avait à présent, deux colocataires. Tsukiyo Makkura, son amie de toujours, et Akatsuki Kain. Mais, bizarrement, çela ne la dérangeait pas plus que ça. Au contraire, cela lui plaisait assez.
Fixant toujours son amie, elle attendit qu'elle reprenne la parole. Mais, secretement, elle était assez fière d'avoir trouvé quelque chose qui puisse la tenir occupée cinq minutes.

Tsukiyo poursuivait son questionnaire, ne semblant plus pourvoir s'arrêter. Jusqu'au moment où une main blanche, fine et aux ongles parfaitements manucurés, la stoppa avec trios mikados. Ceux que Rima venait de lui enfourner dans la bouche, suivit de la voix ferme et calme de cette dernière :

- STOP ! Oui, il est jeune. Je ne sais pas. Je ne sais pas non plus. Franchement, qu'est ce que ça peu faire ? Non. Barbant. Oui, ils le sont. Si, je trouve aussi. Oui, se sont les mêmes bâtiments. Oui. Kain Akatsuki. C'est, en effet, un homme. Oui, du moins, il a l'air.

Tsukiyo remettait les réponses de Rima avec les questions qui leur coresspondaient, tout en mangeant les trois mikados. Son esprit s'arrêta sur deux éléments qui semblaient être les plus importants.
Le premier fut au sujet du gardien, dont, en faite, elle avait déjà entendu parler. C'était Kiryuu Zero, fils de la plus grande famille de Hunter que le monde vampirique n'est jamais connu, qui fut tuée il y a quatre ans par la Sang-Pur, Shizuka Hio. Cette affaire fit couler beaucoup d'encre et de sang. Il était donc logique que le directeur le choississe comme gardien, connaissant déjà l'existence des vampires. Mais, pour ce qui était de la gardienne, elle ne connaissait rien à son sujet.
Le deuxième concernait son autre colocataire. Kain Akatsuki. Elle l'avait déjà vu à de nombreuses réceptions où les grandes familles de vampires se réunissaient pour de multiples raisons. Raisons souvent barbantes et rasoires pour les jeunes. Ou tout ce que l'on désire c'est mourir, tant le temps semble passer lentement. Forcée de jouer à des jeux débiles pour tuer le temps. Celui sélectionné la nuit elle le rencontra : il fallait courir dans la foule en essayant de ne renverser personne. Sur le départ, cette nuit là, elle, et Sumomo, une ancienne amie, utilisèrent toutes les deux des chemins dramétialement opposés. Sumomo gagna. Tsukiyo avait été retardée après avoir percuter un jeune garçon aux cheveux blonds vénétiens et aux yeux d'une belle couleur ambre. Elle c'était excusée, restant sur les lieux pour l'écouter lui, et ses amis, discuter d'une éventuelle coexistance entre les vampires et les humains.

Tsukiyo sortit de ses reflexion, en regardant Rima.

- Tu pourras me faire visiter les lieux, avant qu'on aille se coucher ? demanda-t-elle en regardant par la fenêtre, avant que la voiture ne s'arrête.

Finalement, Tsukiyo reprit la parole.

- Tu pourras me faire visiter les lieux, avant qu'on aille se coucher ? demanda-t-elle, en regardant par la fenêtre.

Rima réfléchit sérieusement avant de répondre. Elle avait dormit la nuit, elle n'était pas vraiment fatigué. Mais Tsuki ? L'Académie Cross n'était pas " petite ".

- Si tu es d'attaque, alors, okay.

La voiture s'arrêta. Rima descendit, s'approcha du chauffeur pour payer la course. Celui-ci la regarda avec ce qui semblait être un brin d'admiration dans les yeux.

- Ma fille est une grande fan, déclara-t-il. Elle m'en voudrait si je faisais payer son idole. Mais, elle m'en voudrais aussi si je ne lui ramener rien. Vous pouvez, s'il vous plaît, Mademoiselle Tôya ... ?

Il lui tendait un stylo et une grande feuille.

- Elle s'appelle Yoko, ajouta-t-il.

Rima mit quelques secondes à réagir, puis, elle saisit le papier et écrit :
A Yoko, de la part de Rima Tôya,
Bonne réussite dans la vie, et merci de m'aider dans ma carrière.
Que tu me soutiennes me fait très plaisir.
Bisous, Tôya.

- Voilà, Monsieur, Merci !

Elle s'éloigna, et pénètra dans l'Académie, suivit de Tsukiyo.

( Fin du RP, suite dans le Pavillon de la Lune ! )